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CALLIGRAMMES
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Edité par Encyclopædia Universalis - 2024
Calligrammes, publié en avril 1918 au Mercure de France, est, après Alcools (1913), le second grand recueil de poésie de Guillaume Apollinaire (1880-1918). Celui-ci est alors une figure de l'avant-garde artistique française : critique d'art familier des peintres « modernes », auxquels il a été l'un des premiers à s'intéresser (Les Peintres cubistes, méditations esthétiques, 1913), il s'est également fait connaître du milieu littéraire par ses contributions à diverses revues (La Revue blanche, Les Soirées de Paris) et surtout son recueil poétique Alcools (1913). Il est devenu depuis une référence pour les jeunes poètes dadaïstes puis surréalistes, terme qu'il aurait d'ailleurs lui-même forgé en 1917 pour sa pièce Les Mamelles de Tirésias (« drame surréaliste en deux actes et un prologue »). Le sous-titre de Calligrammes, « Poèmes de la paix et de la guerre (1913-1916) », suggère que les textes qui le composent ont été écrits avant la blessure et la trépanation de l'auteur, en 1916, même si, en réalité, les trois derniers leur seraient postérieurs. Son élaboration a été longue, l'auteur hésitant entre plusieurs compositions et y retravaillant sans cesse jusqu'à la parution du volume quelques mois avant sa mort de la grippe espagnole, le 9 novembre. Si l'édition originale du Mercure de France était conforme à ses instructions, il n'en a pas été de même de nombreuses éditions ultérieures, les formats et la disposition des textes sur la page n'étant pas toujours respectés, loin de là. Il est vrai qu'à plus d'un titre, le livre opérait une véritable révolution non seulement littéraire mais aussi typographique et éditoriale. Les quatre-vingt-quatre poèmes qui composent le recueil se répartissent en six sections : « Ondes », « Étendards », « Case d'Armons », « Lueurs des tirs », « Obus couleur de lune », et « La tête étoilée ». La première contient les « poèmes de la paix », à deux exceptions près : « Les collines » et « Il pleut », écrits ultérieurement. Les calligrammes, comme « Paysage », « Lettre-Océan » ou « Cœur couronne et miroir », y côtoient des textes de facture plus « classique », si un tel qualificatif peut s'appliquer à la poésie d'Apollinaire. Cette partie s'inscrit dans la continuité d'Alcools, dont elle reprend les principales thématiques – le temps qui passe, l'amour malheureux, la poésie comme quête mystique –, dans un mélange caractéristique de simplicité et d'érudition, de lyrisme et de trivialité, de fidélité à une certaine tradition (strophes et vers réguliers des « Collines ») et d'innovations formelles (le calligramme bien sûr, mais aussi le poème-conversation, comme « Lundi rue Christine »). À partir d'« Étendards », au titre significatif, on entre dans les « poèmes de la guerre », à laquelle Apollinaire prend part activement : engagé volontaire dès 1914, il est envoyé sur le front de Champagne en avril 1915 et participe aux combats jusqu'à sa blessure à la tête d'un éclat d'obus en mars 1916. Les cinq sections se succèdent ici globalement
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Biographie

Roger Waters (né en 1943) est l'un des membres fondateurs du groupe de rock anglais Pink Floyd, aux côtés de Syd Barrett, Nick Mason et Richard Wright. Tout d'abord quelque peu en retrait par rapport à Barrett, son influence au sein du groupe ne cesse de croître après le départ de Syd et son remplacement par David Gilmour : à partir de The Dark Side of the Moon (1973), il devient le principal auteur des morceaux du groupe, donnant les albums les plus connus du groupe : Wish You Were Here (1975), Animals (1977) et The Wall (1979). Ses relations avec le reste du groupe ne cessent cependant de s'envenimer : lors des sessions d'enregistrement de The Wall, il met à la porte Rick Wright qu'il jugeait trop peu productif. L'album suivant du groupe, The Final Cut (1983), n'a de Pink Floyd que le nom : on peut lire au dos de l'album qu'il s'agit d'une œuvre « de Roger Waters, interprétée par Pink Floyd ». Persuadé que le groupe n'a plus d'avenir, il le quitte peu après et sort son premier album solo, The Pros And Cons of Hitch Hiking (1984). Une longue bataille judiciaire s'ensuit entre lui et Gilmour, décidé à recréer Pink Floyd et qui obtient finalement gain de cause. Les deux albums suivants de Waters, Radio K.A.O.S. (1987) et Amused To Death (1992), sont nettement éclipsés par les albums que sort le Floyd sans lui, A Momentary Lapse of Reason et The Division Bell. Depuis les choses se sont appaisée. Roger Waters a retrouvé Nick Mason qu'il a ensuite invité lors de sa dernière tournée à venir jouer avec lui sur scène, reprenant tout Dark Side of the Moon. Il a aussi rejoué avec Gilmour, Mason et Wright à l'occasion du Live 8 en 2006, mais il ne semble pas qu'il faille s'attendre à une reformation du groupe. Pour mieux comprendre la musique de Roger Waters, il faut savoir que sont père est mort pendant la dernière guerre mondiale. L'absence de ce père, l'absurdité de la guerre et la bétise des hommes marquent ses mélodies. Il ne faut surtout pas passer à coté de Amused to Death. Discographie : 1970 : Music From The Body (bande originale) 1984 : The Pros And Cons Of Hitch Hiking 1986 : When The Wind Blows (bande originale) 1987 : Radio K.A.O.S. 1990 : The Wall Live In Berlin 1992 : Amused To Death 2000 : In The Flesh Live 2003 : Flickering Flame: The Solo Years Vol. 1 (compilation) 2005 : Ça Ira, opéra (sur un livret d'Étienne Roda-Gil) Read more on Last.fm. User-contributed text is available under the Creative Commons By-SA License; additional terms may apply.