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LES PLAGES D'AGNÈS (A. Varda)
Article
Edité par Encyclopædia Universalis - 2010
Au côté de l'univers de la fiction – Cléo de 5 à 7 (1962), Le Bonheur (1964), Sans toit ni loi (1985) –, le documentaire occupe une place importante dans l'œuvre d'Agnès Varda (une trentaine de films), qu'il s'agisse de documentaires au sens strict du terme – Ô saisons ô châteaux (1957) sur les châteaux de la Loire, Mur murs (1980) sur les « murals » de Los Angeles – ou de « fiction documentaire » sur les exilés grecs (Nausicaa, 1970). Vingt ans après avoir brossé d'une façon originale le portrait de Jane Birkin dans Jane B par Agnès V (1988), huit ans après quelques apparitions dans Les Glaneurs et la glaneuse (2000), la cinéaste se révèle à nous dans un « auto-documentaire », Les Plages d'Agnès (2008).« Si on ouvrait les gens, on trouverait des paysages. Moi, si on m'ouvrait, on trouverait des plages. » À l'ouverture de la première séquence, en prononçant ces mots, Agnès Varda s'avance vers nous sur une plage tout d'abord déserte où elle fait disposer des miroirs, « outils » même, selon