JIVARO

Article

Susana MONZON

Edité par Encyclopædia Universalis - 2009

Indiens de la région de la Montaña, en Équateur et au Pérou, au nord du río Marañon, les Jivaro sont également appelés Chiwano, Jibaro, Givari ou Givaro. Ce nom (avec ses variantes orthographiques), donné par les premiers conquistadores espagnols, est péjoratif, puisqu'il signifie « sauvage » ou « barbare ». Il regroupe plusieurs peuples : les Shuar (environ 50 000 au début du xxie siècle), les Aguaruna (env. 40 000), les Achuar (env. 10 000), les Huambisa (env. 7 000) et les Shiwiar (env. 700).La culture jivaro possède peu de traits originaires des hautes terres et elle est plutôt liée à la forêt tropicale. Les Jivaro vivent des produits d'une agriculture de forêt, de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Leur vannerie et leur céramique sont analogues à celles des cultures de la forêt.Le village jivaro est composé d'une seule maison communale occupée par une famille patrilinéaire étendue. Cette maison est édifiée sur un site facile à défendre, généralement surélevé. De grande dimension,

Consulter en ligne

Suggestions

Du même auteur

MOJO | Susana MONZON

MOJO

Article | UNIVERSALIS | Susana MONZON | Universalis Edu | 2017

Indiens de langue arawak (15 000 locuteurs dans les années 1990) qui habitaient l'ancienne province de Mojos, qui s'étendait du fleuve Guaporé aux pieds des Andes, en Bolivie orientale. En 1668, les missionnaires pénétrèrent ...

NASCA ou NAZCA CULTURE | Susana MONZON

NASCA ou NAZCA CULTURE

Article | UNIVERSALIS | Susana MONZON | Universalis Edu | 2017

Occupant, durant l'Intermédiaire ancien (de 100 à 600 env.), les vallées de la côte sud du Pérou entre Pisco et Acari, la culture Nasca (ou Nazca) est surtout connue pour sa poterie à décor polychrome qui utilise jusqu'à seize cou...

TUPINAMBA | Susana MONZON

TUPINAMBA

Article | UNIVERSALIS | Susana MONZON | Universalis Edu | 2017

Indiens de langue tupi qui habitaient au xvie siècle la côte du Brésil, de l'embouchure de l'Amazone à Cananéia, au sud de l'État de S ao Paulo. L'identité culturelle et linguistique des Tupinamba, malgré leur grande dis...

En savoir plus

Biographie

Alexandre Issaïevitch Soljenitsyne ou Soljénitsyne (en Александр Исаевич Солженицын, Aleksandr Isaevič Solženicyn), né le 28 novembre 1918 à Kislovodsk et mort le 3 août 2008 à Moscou, est un écrivain russe et un des plus célèbres dissidents du régime soviétique durant les années 1970 et 1980. Né dans le nord du Caucase, il fait de brillantes études de mathématiques et de littérature. Il adhère alors à l'idéologie du régime communiste. Mobilisé en 1941 lorsque commence la guerre contre l'Allemagne, il suit à sa demande une formation d'officier d'artillerie à partir de 1942. Au front, il fait preuve d'une conduite exemplaire qui lui vaut d'être décoré. Il est cependant arrêté en 1945 pour avoir critiqué Staline dans une correspondance personnelle et est condamné pour activité contre-révolutionnaire à huit ans de détention dans un camp de travail pénitentiaire. Libéré en 1953, il est placé en relégation dans un village du Kazakhstan et ne pourra rentrer en Russie qu'en 1959, réhabilité par la Cour suprême. À la faveur de la déstalinisation et de l'adoucissement du régime sous Nikita Khrouchtchev, il publie un premier roman en 1962, Une journée d'Ivan Denissovitch, première œuvre littéraire témoignant de l'existence de camps en URSS, qui fait l'effet d'une bombe. Alors que le régime se durcit sous la direction de Brejnev et que la police saisit certains de ses manuscrits, il parvient à publier quelques ouvrages en samizdat (Le Pavillon des cancéreux) ou à l'étranger (Le Premier Cercle). Ils lui valent une renommée mondiale, jusqu'à obtenir le prix Nobel de littérature en 1970. En 1973, il donne l'ordre de publier à Paris L'Archipel du Goulag. Cette chronique minutieuse du système de répression politique en Union soviétique, nourrie de nombreux témoignages de rescapés des camps, connaît un retentissement mondial. Elle est considérée comme l'un des ouvrages majeurs du XX sur le système concentrationnaire. Arrêté en 1974, il est expulsé d'Union soviétique et déchu de sa citoyenneté. D'abord réfugié en Europe de l'Ouest, il s'installe ensuite aux États-Unis, dans le Vermont, où il passe vingt années d'exil, au cours desquelles il écrit sa monumentale Roue rouge. Réhabilité par Mikhaïl Gorbatchev, il rentre en 1994 à Moscou, où il termine sa vie. Figure de proue de la dissidence soviétique, il s'en démarque cependant par une vive critique du matérialisme occidental, exprimée notamment dans son Discours de Harvard sur le déclin du courage (1978).