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HYBERT FABRICE (1961- )
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Source : Universalis Edu - 2017
Les critiques qui ont rendu compte des premières expositions de Fabrice Hybert (notamment Philippe Piguet, dans Art Press no 116, juillet-août 1987) ont tous souligné la liberté affichée par le jeune artiste « sautant d'une image à l'autre », n'étant « jamais là où l'on croit le trouver ». Fabrice Hybert n'a jamais cessé de déconcerter par une curiosité qui « s'apparente en quelque sorte à l'activité d'un enfant culotté qui regarderait par les trous d'une serrure » (Fabrice Hybert parlant de ses Peintures homéopathiques). Créateur d'un œuvre protéiforme, il a instauré son travail selon une conception proliférante qui procède sans souci chronologique par dérives, gonflements, glissements, déplacements entre le dessin, la peinture, la sculpture, l'installation, la performance, la photographie et la vidéo. Comme le héros du Story-board présenté au Capc-musée d'art contemporain de Bordeaux (1993) dans lequel « un agriculteur se transforme en généticien, le héros sans visage, dans l'intention de ne jamais être cernable ou être repéré, dévie sa trajectoire en changeant de métier : d'agriculteur il passe à architecte puis prothésiste puis traducteur et contorsionniste, etc. ».