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VETO, institution romaine
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Source : Universalis Edu - 2017
Sous la République romaine, deux consuls occupent ensemble la première magistrature de l'État : le consulat. Il est possible à l'un des consuls de refuser une mesure prise par son collègue : le droit d'intercessio ou de veto a toujours force de loi et ne peut être supprimé. Mais ce droit est surtout une arme particulièrement redoutable entre les mains des tribuns de la plèbe qui peuvent s'opposer ainsi, sans appel, aux ordres des consuls, aux propositions de lois des assemblées, aux élections et, d'une manière générale, à tous les actes et décrets des magistrats civils ou militaires. C'est ainsi qu'un tribun de la plèbe peut mettre son veto à une mobilisation des troupes, ou au retour d'un général à Rome. Seul le dictateur nommé pour six mois est à l'abri du veto. Le tribun de la plèbe peut aussi se faire, en exerçant son droit d'intercessio, le porte-parole d'un simple citoyen qui dépose une plainte : il est alors, en quelque sorte, un médiateur. Il est vrai que cette intercessio, parce