1 avis
Bremen 1964 & 1975 / Charles Mingus, cb
Audio
Edité par Socadisc Europ' Distribution - 2020
Le grand bassiste et compositeur Charles Mingus avait ses partisans et ses détracteurs inconditionnels. Son mélange explosif de diable peut se soucier de l'attitude, du caractère imposant et agressif la musique était sûre de frotter certains auditeurs dans le mauvais sens et était tout aussi susceptible d'attirer les aventuriers. Mais son génie ne pouvait être nié ! CD 1 et CD 2 : "Live 16 avril 1964", CD 3 et CD 4 : "Live 9 juillet 1975"
Ecouter les fichiers audio
Se procurer le document
Autre format
Issus de la même oeuvre
Avis
Avis des professionnels
-
Mingus ou le jazz rebelle !
Ce coffret de 4 cd propose l’enregistrement de la toute première prestation de Charles Mingus à Brême, en Allemagne, en 1964 et de son concert-retour en 1975 avec une formation différente. Le premier rendez-vous livre au public, quelque peu déstabilisé, l’écriture et le tempérament explosif du contrebassiste Charles Mingus, tandis que la prestation de 1975 est accueillie avec la conviction d’écouter une légende vivante du jazz. La formation de 1964, composé du saxophoniste ténor Clifford Jordan, du trompettiste Johnny Coles, du pianiste Jaki Byard, du batteur Dannie Richmond, ainsi que du musicien Eric Dolphy (dont cette tournée européenne marque la dernière apparition au côté du génial leader) bouleverse les attentes de nombreux auditeurs. Beaucoup ne sont pas préparés au mélange audacieux entre le vocabulaire traditionnel du jazz et les styles les plus avant-gardistes du free, ou de ce qui était alors appelé "The New Thing" et dont Eric Dolphy est en quelque sorte la figure de proue. Pour se rendre compte du mélange d’esthétique, il faut écouter le merveilleux solo de Clifford Jordan sur le premier morceau « Hope so Eric » (connu aussi sous le nom « So long Eric ») qui fourmille de citations blues, be-bop tout en relayant « autre chose » qui sera développée ensuite par Eric Dolphy au saxophone alto. De la musique ardente, joyeuse, tonique qui crie un message de libération. Tout l’art de Charles Mingus consiste à se jouer avec force des énoncées « contrainte » « liberté ». Le jazz dans son essence !
Fabienne - Le 18 mars 2021 à 13:56