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Camille veut une nouvelle famille / Yann Walcker
Livre
Edité par Editions Auzou. Paris - 2022
Camille a tout pour être heureux, mais il se plaint sans arrêt ! Selon lui, sa maman lui fait trop de bisous, son papa n'a jamais le temps de jouer et sa petite soeur lui casse les oreilles. Un matin, furieux, Camille décide de partir à la recherche de la famille idéale...
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Audio - 2009 - Chamber music / Ballaké Sissoko, kora
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Biographie
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Biographie

Au Mali on dit que le son de la kora "allonge la pensée". Ce sentiment est au coeur de jeliya, la musique et l'art oratoire du jeli (griot). Appartenant à un groupe héréditaire des artisans spécialisés les griots représentent une tradition qui remonte jusqu'au XIIIème siècle à l'empire du Mali. Lié au chant des louanges et à la narration de l'histoire des familles aristocratiques jeliya est le produit d'un échange créatif entre la multitude des groupes présents dans le monde Mande (la vaste zone couverte par la population de l'empire du Mali et sa diaspora). Sous l'influence des traditions du luthe sahelien la musique des griots maliens a developpé son style lent, spacieux et majestueux. Ce style se distingue de la qualité plus rapide des traditions guinéennes et gambiennes qui tirent leur inspiration respectivement de la musique du bala (xylophone) et de la kora. Malgré leurs variétés, tous ces styles régionaux sont unis par une esthétique musicale commune. Elle s'incarne dans des morceaux musicaux servant de modèles qui sont continuellement réélaborés dans la pratique de l'interprétation. Un accompagnement cyclique est combiné avec des lignes solo en cascade qui sont typiques de la savanne et du Sahel musulman. De la même manière que beaucoup d'autres traditions musicales africaines, l'élément central est la mise en place de plusieurs parties mélodiques interdépendantes qui produisent un ensemble polyrythmique. La kora appartient à une famille de harpes à chevalet qu'on trouve exclusivement dans la savanne de l'Afrique de l'ouest, du côté de l'océan Atlantique jusqu'au Mali et au Burkina Faso. La majorité de ces instruments sont des harpes de chasseurs (donso ngoni, kori, kon, sinbi). Ils sont probablement issues de la même idée, de glisser un tambour de calebasse sur un arc de chasseur. Le manche de la kora des griots a été redressée afin de soutenir beaucoup plus de cordes. Les 21 cordes de la kora passent à travers les côtés d'un chevalet dans deux plans verticaux. Avant l'introduction des cordes de fils de pêche en nylon, elles ont été fabriquées en peau finement torsadée. Le chevalet est placé debout sur une plateforme qui reste sur une table d'harmonie de peau de vache étirée sur la calebasse. Les cordes sont attachées à des anneaux en cuir montés sur un manche en bois qui traverse le corps de la calebasse. À l'autre bout du manche, elles sont ancrées sur un anneau en fer. Pour alléger la pression du chevalet, trois bâtons sont placés à travers le bord de la calebasse. Deux d'entre eux servent de supports pour les mains. La gamme de la kora recouvre deux octaves et demi. L'instrument peut s'accorder en plusieurs systèmes heptatoniques (en Gambie hardino et tomora mesengo, au Mali silaba et sauta). Les cordes sont pincées avec les pouces et les index ce qui permet de jouer des motifs polyphoniques. Jusqu'au XXème siècle la kora a été utilisée seulement en Gambie, Guinée Bissau et Casamance, où les traditions orales la retracent jusqu'aux Malinke de l'empire Kabu. Elles racontent comment Jeli Madi Wulen, un ancêtre des griots Sissoko, a découvert l'instrument dans les mains d'une belle femme génie. Jeli Madi Wulen a composé Kelefa, la première chanson jouée sur la kora en l'honneur du guerrier Kelefa Sane. Dans sa forme actuelle l'instrument remonte probablement à la fin du XVIIème ou au début du XVIIIème siècle. Après la deuxième guerre mondiale, la kora a été rendue populaire au Mali par Sidiki Diabate et Jeli Madi Sissoko, deux jeunes virtuoses Gambiens. Appartenants à un groupe d'artistes pionniers qui ont perçu dans la jeliya le moyen de faire renaître leur héritage politique et culturel, ils ont joué pour les dirigeants des nouveaux partis politiques. Après l'indépendance en 1960, ils ont participé à la fondation de l'Ensemble Instrumental du Mali, un ensemble acoustique financé par l'Etat. Cette formation est caractérisée par un choeur puissant de griottes (jelimuso) et des instruments classiques des griots, comme le ngoni (luthe), le bala, la kora, le jelidundun (tambour basse) et le tamani (tambour d'aisselle). Evoquant l'atmosphère somptueuse des cours royales médiévales décrites par les voyageurs arabes, l'ensemble a été la base de la carrière de nombreux musiciens. Diabate et Sissoko ont construit leur style sur l'allure calme de la tradition malienne en l'enrichissant d'ornements mélodiques riches. En 1971 leur musique a été enregistrée sur Cordes Anciennes, le premier album instrumental de la kora. Ceci a été un accomplissement extraordinaire, en tenant compte que dans la musique jeliya, le jeu des instruments est un accompagnement de chanteurs et d'orateurs. Depuis la fin des années 80, la musique de la kora malienne a été encore une fois révolutionnée. Jeli Moussa Sissoko et Toumani Diabate, les fils de Jeli Madi Sissoko et Sidiki Diabate, ont introduit les accords et les rythmes joués sur la guitare dans le répertoire de leurs pères. En Guinée la guitare a été appropriée par les griots dans les années 40, en mélangeant leur musique et celle du style afro-cubain. Au Mali ce développement n'a commencé qu'après l'indépendance, quand les jelimuso, chanteuses griottes, ont rompu avec les conventions en se faisant accompagner par des guitares acoustiques. En Guinée et en Gambie, les chanteurs et leaders de groupes sont souvent des hommes. Au Mali, ce sont les griottes, comme Ami Koita, Tata Bambo Kouyate et Kandia Kouyate qui sont devenus les grandes vedettes de la musique pop. Habillées dans des robes larges et brodées en or, portant des escarpins et des bijoux en or qu'elles ont reçu pour leurs louanges, ces femmes ne remplissent pas seulement des salles de concert, mais chantent lors des mariages et fêtes dans les rues de Bamako ou dans les foyers d'immigrants à Paris. Leur musique s'appelle sumun, ce qui veut dire "conversation". Visant un jeune public, elle est jouée sur des instruments traditionels, ainsi que sur des guitares électriques, des guitares basses et des percussions électroniques. L'ambiance musicale est devenu à la fois plus détendue pour l'accompagnement des chansons d'amour et plus rhythmique pour faire danser. Ayant grandi dans cette nouvelle ère musicale, Toumani Diabate a enregistré Kaira, le premier album solo dans l'histoire de la kora et a fusionné sa musique avec du Flamenco et du Jazz. Jeli Moussa Sissoko, l'artiste présenté ici, a choisi un style plus traditionel. À l'age de 14 ans il a pris la place de son père dans l'Ensemble Instrumental National, et à la fin des années 80, Jeli Moussa avait commencé à jouer dans les groupes électriques des plus fameuses griottes. Il se souvient des difficultés rencontrées pour la première fois lorsqu'il a joué avec des guitaristes virtuoses comme Bouba Sacko et Jeli Madi Tounkara. Ceux-ci ont appris la technique du jeu de la ngoni en la combinant avec des emprunts aux musiques Rock et Jazz. Relevant le défi, Jeli Moussa a été le premier joueur de kora qui a maîtrisé les nouvelles gammes tout en jouant des rythmes qui suivent les pas des chanteuses. Jeli Moussa travaille régulièrement avec Kandia Kouyate, avec qui il a fait des tournées aux États Unis, en Australie et en Europe. Il est devenu le joueur de kora le plus sollicité dans le circuit des griottes maliennes. Jeli Moussa préfère jouer dans un cadre acoustique tard dans la nuit, quand le bruit dans les rues et la vie dans les "concessions" se sont calmées. Là, le son délicat de la harpe et la beauté de ses créations musicales se révèlent entièrement. Enregistré dans la maison familiale, entre des "pauses de thé vert", l'album a capté cette ambiance décontractée. Read more on Last.fm. User-contributed text is available under the Creative Commons By-SA License; additional terms may apply.