ANTOINE VITEZ (1930-1990)

Article

Georges BANU

Edité par Encyclopædia Universalis - 2009

Né en 1930, autodidacte, formé à travers des expériences personnelles mais surtout par son propre appétit de culture, Antoine Vitez est issu d'une famille très « IIIe République » : sa mère est institutrice et son père photographe, animé de sympathies anarchistes. Vitez ne fait pas d'études universitaires, mais commence tôt à apprendre le russe – il traduit Cholokhov, Maïakovski, Boulgakov – et à travailler auprès d'Aragon dont il sera le secrétaire de 1960 à 1962 pour L'Histoire parallèle de l'U.R.S.S. et des États-Unis. Il suit, par ailleurs, les cours de théâtre de Tania Balachova. Assez vite, il commence à enseigner avec passion, et s'impose rapidement en tant que pédagogue, d'abord à l'école Jacques-Lecocq, ensuite, pendant plus de dix ans (1968-1981), au Conservatoire national, où il développe une approche personnelle qui rompt avec les habitudes anciennes. Il développe surtout le principe des exercices et des variations de jeu à partir des textes. En même temps, il s'applique à restaurer la diction de l'alexandrin dans sa dimension formelle, où la musique prend une place importante. Liberté et ordre extrême seront de fait les deux pôles de sa pédagogie. En même temps, Vitez assure pour les jeunes interprètes un passage facile de la salle de l'école à la scène du théâtre professionnel. Il s'agit d'une mise à l'épreuve, d'un défi à affronter pour l'élève comédien.

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Biographie

Edmund Husserl ˈʔɛtmʊnt ˈhʊsɐl, né le 8 avril 1859 à Prossnitz (empire d'Autriche) et mort le 27 avril 1938 à Fribourg-en-Brisgau (Allemagne nazie), est un philosophe et logicien, autrichien de naissance, puis prussien, fondateur de la phénoménologie, qui eut une influence majeure sur l'ensemble de la philosophie du XXe. Husserl a étudié les mathématiques avec Karl Weierstrass et Leo Königsberger, et la philosophie avec Franz Brentano et Carl Stumpf. Il a enseigné la philosophie comme Privatdozent à l'université Martin-Luther de Halle-Wittemberg à partir de 1887 avant de devenir professeur en 1901 à l'université de Göttingen, puis à partir de 1916 et jusqu'à sa retraite en 1928 à l'université Albert Ludwig de Fribourg. Il est demeuré actif et productif jusqu'à sa mort en 1938. Ses archives sont conservées à l'Institut supérieur de philosophie de l'université catholique de Louvain. Dans ses premiers travaux, il essaye de combiner les mathématiques, la psychologie et la philosophie de façon à fonder les mathématiques. Il analyse le processus psychologique nécessaire au concept de nombre et essaie sur cette base de bâtir une théorie systématique. La pensée de Karl Weierstrass lui permet de soutenir l'idée que nous générons le concept de nombre en comptant une certaine collection d'objets. Il reprend à Brentano et à Stumpf la distinction propre/impropre : l'observateur se fait une représentation propre de l'objet s'il est physiquement présent devant lui et impropre (ou symbolique) dans les cas où l'objet est représenté par des signes et des symboles. Dans sa première œuvre majeure, Recherches logiques (1900-1901), il rompt avec le psychologisme et fonde la phénoménologie comme science destinée à supplanter les sciences de la nature qu'il juge inaptes à élucider le rapport de l'homme au monde{{sfn|Housset 2000|p=14}}. Deux autres œuvres majeures suivront : Idées I (1913) et Krisis (1936).