MARCELLO MALPIGHI (1628-1694)

Article

Ettore TOFFOLETTO

Edité par Encyclopædia Universalis - 2009

Médecin et biologiste italien né le 10 mars 1628 à Crevalcore, près de Bologne (États pontificaux), mort le 30 novembre 1694 à Rome.Marcello Malpighi entre en 1646 à l'université de Bologne dont il est docteur en médecine et en philosophie en 1653. Nommé enseignant dans son alma mater, il y poursuit aussitôt ses recherches en anatomie et en médecine.En 1656, le grand-duc de Toscane, Ferdinand II de Médicis, lui offre la chaire de médecine théorique de l'université de Pise. Malpighi noue alors une amitié durable avec le mathématicien et naturaliste Giovanni Borelli, membre éminent de la société savante Accademia del Cimento. Remettant en cause la médecine telle qu'elle est enseignée à Pise, il réalise des expériences sur les changements de couleur du sang et tente de poser à nouveaux frais les problèmes anatomiques, physiologiques et médicaux de son temps. En 1659, Malpighi retourne enseigner à Bologne, où il est l'un des premiers à utiliser le microscope. En 1661, il identifie ainsi et

Consulter en ligne

En savoir plus

Biographie

Marcel Proust, né le 10 juillet 1871 à Paris et mort le 18 novembre 1922 dans la même ville, est un écrivain français, dont l'œuvre principale est la suite romanesque intitulée À la recherche du temps perdu, publiée entre 1913 et 1927. Issu d'une famille aisée et cultivée, d'origine juive par sa mère, catholique par son père (professeur de médecine à Paris), Marcel Proust est un enfant de santé fragile, et il a toute sa vie de graves difficultés respiratoires causées par l'asthme. Très jeune, il fréquente des salons aristocratiques où il rencontre artistes et écrivains, ce qui lui vaut une réputation de dilettante mondain. Profitant de sa fortune, il n'a pas d'emploi et entreprend en 1895 un roman qui reste à l'état de fragments (publiés posthumément en 1952 sous le titre Jean Santeuil). En 1900, il abandonne son projet et voyage à Venise et Padoue pour découvrir les œuvres d'art, en suivant les pas de John Ruskin, sur qui il publie des articles et dont il traduit deux livres : La Bible d'Amiens et Sésame et les Lys. C'est en 1907 que Marcel Proust commence l'écriture de son grand œuvre À la recherche du temps perdu dont les sept tomes sont publiés entre 1913 (Du côté de chez Swann) et 1927, c'est-à-dire en partie après sa mort ; le deuxième volume, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, obtient le prix Goncourt en 1919. Marcel Proust meurt épuisé en 1922, d'une bronchite mal soignée : il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris, accompagné par une assistance nombreuse qui salue un écrivain d'importance et que les générations suivantes placent au plus haut en faisant de lui un mythe littéraire. L'œuvre romanesque de Marcel Proust est une réflexion majeure sur le temps et la mémoire affective comme sur les fonctions de l'art qui doit proposer ses propres mondes, mais c'est aussi une réflexion sur l'amour et la jalousie, avec un sentiment de l'échec et du vide de l'existence qui colore en gris la vision proustienne où l'homosexualité tient une place importante. La Recherche constitue également une vaste comédie humaine de plus de deux cents personnages. Proust recrée des lieux révélateurs, qu'il s'agisse des lieux de l'enfance dans la maison de tante Léonie à Combray ou des salons parisiens qui opposent les milieux aristocratiques et bourgeois, ces mondes étant évoqués d'une plume parfois acide par un narrateur à la fois captivé et ironique. Ce théâtre social est animé par des personnages très divers dont Proust ne dissimule pas les traits comiques : ces figures sont souvent inspirées par des personnes réelles, ce qui fait d’À la recherche du temps perdu en partie un roman à clef et le tableau d'une époque. La marque de Proust est aussi dans son style aux phrases souvent très longues, qui suivent la spirale de la création en train de se faire, cherchant à atteindre une totalité de la réalité qui échappe toujours.