Suites françaises / Jean-Sébastien Bach

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Bach, Jean-Sébastien

Edité par Socadisc - 2022

Le claveciniste Pierre Gallon nous livre les Suites françaises de J. S. Bach qui constituent aujourd'hui l'une de ses oeuvres les plus documentées. Véritable outil pédagogique, ces suites ont été soigneusement recopiées par de nombreux élèves du Cantor, attestant de l'importance d'un recueil qui passe parfois pour moins ambitieux musicalement que les Suites anglaises. Il n'en est rien... On pense aujourd'hui qu'une première version fut composée aux alentours de 1720, à Köthen, pour l'éducation de l'enfant chéri Wilhelm Friedemann, " le fils que j'aime et qui me donne de la joie " (selon les propres mots de Bach, rapportés par le philologue C.F. Cramer). Mais cette première mouture est assez différente de celle qui fait actuellement référence. Il n'en reste pas moins qu'ajoutées aux six opus habituellement reconnus, ces suites à la française sont en réalité portées au nombre de huit ; il me semblait intéressant de les réunir (complétant la suite lacunaire par une gigue, fortuitement isolée, de W.F. Bach). En effet, toutes, elles témoignent de la volonté de Bach d'inculquer à ses proches élèves une certaine idée du style français : finesse du discours, élégante simplicité de la ligne mélodique, noblesse et variété apportées par les différents caractères des danses. Car il est bien question ici de danse : les huit suites présentées procèdent de la même organisation. Tout au long de son oeuvre, Bach nous a laissé plusieurs indices qui nous permettent, quelques siècles plus tard, de constituer notre propre " Pierre de Rosette ", et ainsi comprendre son univers, sa lecture du monde. J'ai le sentiment que ces Suites françaises constituent une de ces traces laissées sur la piste. Et il ne me paraît pas anodin que ce recueil ait été tellement étudié par l'entourage du maître. Aujourd'hui, à l'évidence, nous sommes nous-mêmes les enfants de Bach, les élèves d'un professeur qui n'a pas fini de nous enseigner toute sa science, tout son art. Il nous faut essayer, et essayer encore.

Contient
  • Suite française n°1 en ré mineur BWV 812
  • Prélude en ut mineur BWV 999
  • Suite française n°2 en ut mineur BWV 813
  • Suite française n°3 en si mineur BWV 814
  • Suite française n°4 en mi bémol majeur BWV 815
  • Suite française n°5 en sol majeur BWV 968 : adagio
  • Suite française n°5 en sol majeur BWV 816
  • Suite française n°6 en mi majeur BWV 854 n°1
  • Suite française n°6 en mi majeur BWV 817
  • Suite française n°7 en la mineur BWV 818a
  • Suite française n°8 en mi bémol majeur BWV 998
  • Suite française n°8 en mi bémol majeur BWV 819
  • Suite française n°8 en mi bémol majeur F 28
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1 -- Suite française n°1 en ré mineur BWV 812
2 -- Prélude en ut mineur BWV 999
3 -- Suite française n°2 en ut mineur BWV 813
4 -- Suite française n°3 en si mineur BWV 814
5 -- Suite française n°4 en mi bémol majeur BWV 815
6 -- Suite française n°5 en sol majeur BWV 968 : adagio
7 -- Suite française n°5 en sol majeur BWV 816
8 -- Suite française n°6 en mi majeur BWV 854 n°1
9 -- Suite française n°6 en mi majeur BWV 817
10 -- Suite française n°7 en la mineur BWV 818a
11 -- Suite française n°8 en mi bémol majeur BWV 998
12 -- Suite française n°8 en mi bémol majeur BWV 819
13 -- Suite française n°8 en mi bémol majeur F 28

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Biographie

L'ambiance y est informelle, et le prince traite ses musiciens comme ses égaux. Il les emmène à Carlsbad (devenue Karlovy Vary en République tchèque) pour prendre les bains, et il joue souvent avec eux, parfois même chez Bach lorsque sa mère, Gisela Agnes, s'irrite de la présence perpétuelle de l'orchestre au palais. Son poste offre à Bach un certain confort matériel, avec une dotation de 400 thalers par an{{sfn|Marcel|1961|p=76}}. Le prince Léopold est par ailleurs le parrain de Léopold Augustus Bach, le dernier enfant de Maria Barbara. Cette période heureuse est propice à l'écriture de ses plus grandes œuvres instrumentales pour luth, flûte, violon (Sonates et partitas pour violon seul), clavecin (premier livre du « Clavier bien tempéré »), violoncelle (Suites pour violoncelle seul), Six concertos brandebourgeois, et probablement la (dont la célèbre Aria ou Air sur la corde de sol de son {{2e mouvement}}, appelé « Air de Jean-Sébastien Bach »). Mais sa femme, Maria Barbara, meurt le 7 juillet 1720{{sfn|du Bouchet|1991|p=77}}, et cet événement le marque profondément. Il en est d'autant plus bouleversé qu'il n'apprend la mort et l'enterrement de son épouse qu'à son retour de Dresde. Il se remarie un an et demi plus tard avec Anna Magdalena Wilcke, fille d'un grand musicien et prima donna de la cour de Köthen{{sfn|du Bouchet|1991|p=84}},. Il songe à quitter cet endroit rempli de souvenirs à la recherche d'une ville universitaire pour les études supérieures de ses enfants, d'autant qu'il ne peut composer de musique sacrée dans une cour calviniste. De plus, le prince se remarie en 1721, et sa deuxième épouse semble être eine amusa, selon le dire de Bach, c’est-à-dire peu sensible aux arts en général, et en détourne son mari. Parallèlement, le prince doit contribuer davantage aux dépenses militaires prussiennes{{sfn|du Bouchet|1991|p=85}}. Bach cherche un nouvel emploi. En 1720, à la Katharinenkirche de Hambourg, il donne un concert très remarqué, en particulier par Johann Adam Reinken, très âgé{{sfn|Dowley|1990|p=44}}, et se voit presque proposer un poste. Il rassemble un recueil de ses meilleures œuvres concertantes (les six concertos brandebourgeois), et les envoie au margrave de Brandebourg qui lui avait marqué un certain intérêt deux ans auparavant. Il postule à Leipzig, où le poste de cantor est vacant et lui offrirait une plus grande renommée dans le Saint-Empire, mais aussi en Pologne et en France : le prince-électeur de Saxe est roi de Pologne et a fréquenté la cour de Versailles, avec laquelle il garde de bonnes relations. Il obtient le poste de cantor de Leipzig, succédant à Johann Kuhnau, fonction pourtant d'un rang inférieur à celle de Kapellmeister qu'il occupait auprès du prince. C'est peu après sa nomination, alors qu'il est encore à Köthen, qu'il compose la Passion selon saint Jean destinée à l'église Saint-Thomas de Leipzig. Cette ville de commerce n'a pas d'orchestre de cour et l'opéra y a fermé ses portes, sa femme doit abandonner sa carrière de cantatrice. Elle l'aide alors dans ses travaux de copie et de transcription.

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