Dysphoria mundi : le son du monde qui s'écroule / Paul B. Preciado

Livre

Preciado, Paul B. (1970-....). Auteur

Edité par Grasset & Fasquelle. Paris - 2022

" Puisque mon désir de vivre en dehors des prescriptions normatives de la société binaire hétéro-patriarcale a été considéré comme une pathologie clinique caractérisée sous le vocable de " dysphorie de genre " , il m'a paru intéressant de penser la situation planétaire actuelle comme une dysphorie généralisée. Dysphoria mundi : la résistance d'une grande partie des corps vivants de la planète à être subalternisés au sein d'un régime de savoir et de pouvoir patriarco-colonial. " Tel est le point de départ de ce livre de " philosophie documentaire " où l'auteur, malade du covid et enfermé seul dans son appartement, emprunte à tous les genres (essai, fiction, journal) pour raconter à sa façon un monde dont les différentes horloges se sont synchronisées au rythme du virus, mais aussi du racisme, du féminicide, du réchauffement climatique... et de la rébellion à venir. Une manière de carnet philosophico-somatique d'un processus de mutation planétaire en cours. Si la modernité disciplinaire était hystérique ; si le fordisme, héritier des séquelles des deux guerres mondiales sur la psyché collective, était schizophrène ; le néolibéralisme cybernétique, lui, est dysphorique. L'hypothèse centrale de cet essai : les événements qui se sont produits pendant la crise du covid à l'échelle mondiale marquent le début de la fin du réalisme capitaliste. Sommes-nous condamnés à croire tout savoir et ne rien pouvoir faire pour changer le cours des choses (paranoïa conspirationniste) ou continuer à tout faire de la même manière mais sentir que plus rien n'a de sens (dépression individualiste) ? Non : il est possible de franchir le pas vers une autre épistémologie terrestre. Encore faut-il refuser la nouvelle alliance du néolibéralisme numérique, des rhétoriques néo-nationalistes, l'explosion des inégalités économiques, des violences raciales, sexuelles et de genres, la destruction de la biosphère pour initier un profond processus de décarbonisation, de dépatriarcalisation, de décolonisation : c'est l'" hypothèse révolution " dont ce livre pose les prolégomènes...

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Livre - 2024 - Les doigts coupés / Hannelore Cayre

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Biographie

Paul B. Preciado, connu sous le nom de Beatriz Preciado jusqu'en 2015, est un chercheur, commissaire d'exposition, écrivain et réalisateur espagnol né le 11 9 1970 à Burgos. Il est notamment connu pour son livre Testo Junkie : sexe, drogue et biopolitique et son film Orlando, ma biographie politique. Proche des mouvements féministe, queer, transgenre et pro-sexe, Preciado théorise notamment dans son œuvre l'abolition des différences entre les sexes, les genres et les sexualités. Preciado se considère dans un premier temps comme une femme lesbienne, puis comme « gouine trans » et « garçon-fille », revendiquant de n'appartenir à aucun des genres masculin et féminin. En août 2014, il se déclare « trans in between non opéré », puis décide en janvier 2015 d'utiliser le nom « Paul B. Preciado » et choisit le masculin pour s’identifier.