L' Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford / Andrew Dominik, réal. et scénario

Vidéo

Dominik, Andrew. Metteur en scène ou réalisateur. Scénariste | Cave, Nick. Compositeur | Ellis, Warren. Compositeur

Edité par Warner Home Video. Neuilly Sur Seine - 2008

Etats-Unis, décennie 1880, le nom de Jesse James est familier de tous. Il est le hors-la-loi le plus connu et redouté des USA, son nom accompagné d'un avis de recherche est placardé partout dans 10 états. Cependant il n'est pas qu'un bandit, Jesse James est également le héros de toute une nation, perçu par le grand nombre comme un Robin des Bois...

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Audio - 2001 - Babylon by bus / Bob Marley

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Biographie

Robert Nesta Marley dit Bob Marley, né le 6 février 1945 à Nine Miles (Jamaïque) et mort à 36 ans le 11 mai 1981 à Miami (États-Unis) d'un cancer (mélanome), est un auteur-compositeur-interprète et guitariste jamaïcain. Il rencontre de son vivant un succès mondial, et reste à ce jour le musicien le plus connu du reggae, tout en étant considéré comme celui qui a permis à la musique jamaïcaine et au mouvement rastafari de connaître une audience planétaire. Il a vendu plus de 200 millions de disques à travers le monde. Bob Marley commence sa carrière musicale en 1962. En 1963, il forme avec et Peter Tosh un trio vocal, The Wailing Wailers. Avec Simmer Down, en 1964, qui appelle à la cessation des luttes entre les ghettos et à l'union contre la pauvreté, The Wailers rencontre leur premier vrai succès local en Jamaïque. Beaucoup d'autres suivent jusqu'à 1968. Entre-temps, Bob Marley est devenu rasta à partir de 1966, sous l'influence de personnages importants (comme Mortimer Planno) du mouvement rastafari, alors en plein essor en Jamaïque. Entre 1968 et 1971, les Wailers entament avec le producteur Lee « Scratch » Perry une collaboration très fructueuse qui génère quatre albums synthétisés en 1972 par le label Trojan sur l'album African Herbsman. Tout début 1973, sort sous le nom de groupe The Wailers Catch A Fire, puis Burnin' en avril 1973, tous deux chez Island Record, le label fondé par Chris Blackwell. C'est à l'issue de la tournée anglaise Burnin' Tour 1973 que Bunny Livingston, puis Peter McIntosh quittent le groupe fin 1973. Bob Marley, désormais en solo, s'appuie sur la remarquable section rythmique composée par Aston « Family » Man Barrett (basse) et Carlton « Carly » Barrett (batterie) pour s'affirmer sous le nom de Bob Marley & the Wailers. À ce noyau dur, s'ajoutent le claviériste Touter (remplacé dès Rastaman Vibration par Tyrone Downie et Earl « Wya » Lindo), le guitariste américain Al Anderson et le trio vocal The I-Threes composé de Rita Marley (sa femme), Judy Mowatt et Marcia Griffiths. En 1974, sort l'album Natty Dread qui marquera le début du succès mondial de Bob Marley, notamment sous l'impulsion de la reprise du titre I Shot the Sheriff par Eric Clapton. L'album est un succès à travers le monde. S’ensuit l'album Rastaman Vibration (1976) qui fait définitivement de Bob Marley une star mondiale et le plus grand porte-parole du reggae. Quelques mois après la sortie de cet album, Bob Marley survit en décembre 1976 à une tentative d'assassinat chez lui, à Kingston, en Jamaïque durant la campagne électorale, qui le pousse à s'installer à Londres. Il relate cet épisode dans la chanson Ambush in the Night sur l'album Survival. C'est durant cet exil qui durera jusqu'à mi-1978 et le One Love Peace Concert à Kingston, que sort l'album Exodus (1977), œuvre considérée par Time Magazine comme le meilleur album du XX. En 1978 sort l'album Kaya, puis Survival en 1979, qui est considéré par nombre de spécialistes musicaux comme son album le plus abouti. Avant et après Survival, Bob Marley fait plusieurs voyages en Afrique et y donne quelques concerts, dont un au Zimbabwe, en 1980, pendant les festivités célébrant l'accession de ce pays à l'indépendance. Atteint d'un mélanome diagnostiqué en 1977 qui devient un cancer généralisé, Bob Marley sort son dernier album, Uprising, en 1980 et donne son dernier concert à Pittsburgh le 23 septembre 1980. Il meurt le 11 mai 1981 à Miami, aux États-Unis, à l'âge de trente-six ans. Il est enterré le 21 mai à Saint Ann, en Jamaïque. Ses funérailles nationales à Kingston réunissent des milliers de personnes. Au cours de sa carrière, Bob Marley devient le plus grand musicien de reggae à travers le monde et une icône du mouvement rastafari. Il est également considéré comme un symbole mondial de la culture et de l'identité jamaïcaine, tout en plaidant également pour le panafricanisme, le tiers monde et la réduction des inégalités et de la misère. Bob Marley figure également parmi les artistes musicaux les plus vendus de tous les temps, tandis que son style a influencé des artistes de différents genres. La Jamaïque l'a honoré à titre posthume peu de temps après sa mort, puisqu'il a été nommé à l'ordre du Mérite jamaïcain. Il reste au XXI le Jamaïcain le plus connu dans le monde aux côtés d'Usain Bolt.

Biographie

Nesta Robert Marley dit Bob Marley était un chanteur de reggae né à Nine Miles, paroisse de Saint Ann (Jamaïque) le 6 février 1945 et décédé d'un cancer de la peau à Miami (Floride, États-Unis d'Amérique) le 11 mai 1981. Biographie : Bob Marley est né d'une mère jamaïcaine noire âgée de 18 ans, Cedella Marley Booker, née Malcolm, et d'un père jamaïcain blanc d'origine anglaise et plus lointainement musulman syrienne, superviseur à cheval des travaux des champs et âgé d'une cinquantaine d'années, Norval Marley, qu'il n'a que très peu connu. Les parents de Norval Marley n'acceptaient apparemment pas sa liaison avec une femme noire, et Norval, décrit par Cedella comme un homme gentil, mais de faible caractère, aurait été rejeté par sa famille. Bob Marley souffre de l'absence de son père, qui le fait venir à la capitale pour étudier quand il a cinq ou six ans. Sans nouvelles, sa mère le retrouvera des mois plus tard dans une rue de Kingston : son fils avait été confié à une vieille dame, pour qui il faisait les courses. Cedella voit Norval une dernière fois et reprend son enfant. Période Ska : À son adolescence, Nesta quitte la misère de la campagne pour celle du ghetto de Trenchtown à Kingston. Il y rencontre Neville Livingston dit Bunny Wailer et Winston Hubert McIntosh dit Peter Tosh, avec qui il chante des cantiques et des succès de soul américaine qu'ils entendent sur les radios de Miami. Le chanteur Joe Higgs leur donne des cours de chant. Bob Marley enregistre pour le producteur Leslie Kong ses deux premiers titres Judge Not et une reprise d'un succès de country & western de Claude Gray, One Cup of Coffee en 1962 alors qu'il est âgé de 17 ans. Ces titres ska n'ont aucun succès mais Bob continue de s'investir dans la musique. En 1963, il forme avec Junior Braithwaite, Peter Tosh et Bunny Wailer le groupe The Wailers » (les gémisseurs). Ils obtiennent un contrat avec Studio One et leurs premiers morceaux de ska, gospel, rhythm and blues et soul sont produits par le grand producteur local Clement "Sir Coxsone" Dodd, qui a pour assistant en studio Lee "Scratch" Perry (Scratch assure aussi la promotion). Bob quitte son métier de soudeur. Après l'album "The Wailing Wailers", le trio se sépare de Coxsone, qui ne leur a pas versé grand chose en contrepartie de la centaine de titres qu'ils ont enregistré pour lui (dont plusieurs succès, comme Simmer Down et Put it On). Période Rocksteady : Après son mariage avec Rita Anderson début 1966, Bob Marley part rejoindre sa mère, remariée avec un Jamaïcain nommé Booker à Wilmington, Delaware, aux USA. Bob travaille à l'hôtel Dupont, mais continue à écrire des chansons. Il est provisoirement remplacé par Constantine "Dream" Walker. À son retour après l'été 1966, il s'intéresse de plus en plus au mouvement rastafari, qui a émergé dans les années 30 en Jamaïque, et fonde avec Peter Tosh et Bunny Livingston le label indépendant Wail'n Soul'm. Leur premier titre autoproduit dans le nouveau style rocksteady s'intitule Bend Down Low. À Kingston, c'est Mortimer Planno, un rasta jamaïcain d'origine cubaine qui a voyagé en Éthiopie et rencontré Haïlé Sélassié Ier au début des années 60 qui lui transmet une partie de sa culture rasta. Sans le soutien d'un distributeur professionnel, ses disques se vendent très mal, et Marley est trop pauvre pour vivre en ville avec sa femme Rita et ses deux enfants Cedella et Ziggy. Il retourne dans son village natal en 1967 pour un ressourcement spirituel, mais continue à enregistrer et à publier nombre de 45 tours obscurs pour sa petite marque Wail'n Soul'm, comme les futurs classiques Hypocrites et Nice Time qui sortent sous le nom de Bob Marley & The Wailers. Rita, Bob Marley et Peter Tosh rencontrent en janvier 1968 le chanteur américain Johnny Nash, qui est décidé à lancer le style rocksteady aux États-Unis, et son manager Danny Sims, avec qui ils signent un contrat international exclusif pour les disques et éditions JAD. Bob leur fournit quantité de compositions inédites, dont Stir It Up, qui deviendra bientôt un succès pour Nash. Johnny Nash a beaucoup de succès avec le rocksteady (tube américain "Hold Me Tight" en 1968), mais l'album de Bob Marley & The Wailers qu'il a financé ne sort pas (il ne sera finalement publié qu'en 1997 chez JAD). Seule une nouvelle version de Bend Down Low avec des cuivres américains ajoutés à New York sort en France et au Canada (JAD-CBS) en 1968, mais sans aucun succès. Bob Marley écrit parallèlement son premier morceau rasta, Selassie Is the Chapel en 1968. Cet enregistrement important, dans le style nyahbinghi (tambours rastas), est financé par Mortimer Planno, qui en interprète la face B, A Little Prayer. Quelques producteurs locaux se succèdent, mais le trio vocal n'a plus aucun succès depuis son départ du giron de Coxsone Dodd. Période Reggae : Sans ressources, Bob repart aux États-Unis rejoindre sa mère en 1969. Il travaille plusieurs mois de nuit dans une usine automobile Chrysler. Sa femme et ses jeunes enfants les rejoignent. À son retour, il fonde les disques Tuff Gong, du nom de son surnom du ghetto (dérivé du surnom de Leonard Howell, le "Gong" fondateur du mouvement rastafari), et enregistre une reprise de James Brown (Say It Loud) I'm Black and I'm Proud rebaptisée Black Progress dans le nouveau style reggae avec de jeunes musiciens brillants, les frères Carlton (à la batterie) et Aston "Family Man" Barrett (à la basse) qui ne le quitteront plus. Mais les disques indépendants Tuff Gong n'ont toujours aucun succès. Marley va voir son vieil ami Lee "Scratch" Perry qui fin 1969 a été chanter en Angleterre accompagné par les frères Barrett sous le nom de The Upsetters. Perry a obtenu un succès anglais avec l'instrumental Return of Django et accepte de produire le trio vocal Bob Marley & The Wailers. Ils collaboreront jusqu'en 1977. Perry donne une nouvelle couleur au groupe, qui enregistre plusieurs chefs-d'œuvre avec lui, dont Duppy Conqueror, Sun Is Shining, Soul Rebel, Kaya et le (I Gotta) Keep On Moving de Curtis Mayfield. Il en publiera certains sur l'album "Soul Rebels" sorti en Angleterre en 1973 chez Trojan. Toujours sans succès, Bob Marley & The Wailers gravent une dizaine de chansons avec l'équipe de musiciens de Leslie Kong, un producteur jamaïcain (Kong avait déjà produit les deux premiers 45 tours solo de Marley en 1962) qui a du succès en Angleterre grâce à un son professionnel capable de percer sur le marché britannique (disques Trojan à Londres). Il publiera ces titres en 1971 sous le nom de "The Best of the Wailers". Bunny Wailer, superstitieux, pense que leur « meilleur » est encore à venir et lui lance une malédiction. Leslie Kong décède peu après d'une crise cardiaque, et le trio ne touche aucun argent. Marley rejoint l'organisation rasta des Douze Tribus d'Israël fondée par Prophet Gad, alias Vernon Carrington. Ils continuent à alterner les autoproductions pour Tuff Gong et les séances financées par Lee "Scratch" Perry pour sa marque Upsetter. Malgré la qualité de leur travail prolifique, ils n'ont aucun succès local jusqu'à leur autoproduction Trenchtown Rock (Tuff Gong 1971). À la demande de Johnny Nash qui cherche des compositions pour la bande du film suédois Love Is Not a Game dans lequel il joue le rôle principal, Bob Marley part à Stockholm en 1971. Il y écrit plusieurs morceaux, et collabore à la bande du film. Nash signe alors avec les disques CBS à Londres où il enregistre le plus gros succès de sa carrière, I Can See Clearly Now. Marley l'a rejoint, et signe lui aussi avec CBS grace à Nash et son manager, avec qui il est toujours sous contrat. Comme l'album de Nash, le 45 tours Reggae on Broadway sort en 1972, mais Marley n'a aucun succès. Le son et les musiciens anglais apportés par Nash ne lui conviennent pas. Quelques concerts à Londres avec les frères Barrett sont organisés en première partie de Nash, mais sans succès. Nash part vers la gloire et abandonne son poulain. Marley contacte alors Chris Blackwell, le patron des labels Trojan et Island. Blackwell a déjà distribué en Angleterre les disques Beverley's de Leslie Kong, et connaît le nom de Marley. Il rachète le contrat de production à Danny Sims, et confie de l'argent à Bob, qui part enregistrer à Kingston. À ce point charnière de sa carrière, Bob Marley a déjà contribué à au moins 350 morceaux enregistrés en studio (dont une trentaine environ en tant que choriste), dont une grande partie ne seront révélés au public international que très tardivement, bien après sa mort, notamment dans la série de onze CDs "The Complete Bob Marley & The Wailers 1967-1972" (JAD) parue entre 1998 et 2003. Marley réenregistrera par la suite une partie de ces compositions, comme Satisfy My Soul, Sun Is Shining ou Lively Up Yourself. Le succès : À la suggestion de Blackwell, les deux premiers albums pour Island sont remixés à Londres, où des solos de guitare sont ajoutés, ainsi que des parties de claviers qui apportent un son plus accessible au grand public. Ils sortent chez Island sous le nom des Wailers en 1973, mais après une tournée anglaise Bunny Wailer quitte le groupe, remplacé par Joe Higgs pour la tournée suivante (album "Talking Blues"), puis c'est Peter Tosh qui s'en va, laissant Bob à sa carrière solo. Le trio vocal féminin the I Three avec Rita Marley, Marcia Griffiths et Judy Mowatt prend en charge les chœurs. Le nom des Wailers sera désormais celui de ses accompagnateurs, parmi lesquels les frères Barrett (basse et batterie), les claviéristes Earl 'Wire' Lindo et Tyrone Downie, le guitariste Earl Chinna Smith, l'harmoniciste Lee Jaffee et le percussioniste Alvin "Seeco" Patterson. Son premier album est le chef-d'œuvre « Natty Dread », dans lequel il incorpore une influence blues avec le guitariste américain Al Anderson. Un autre guitariste soliste américain, Junior Marvin, est ensuite engagé. Suivront le « Live! » enregistré le 18 juillet 1975 à Londres, qui contient son premier succès international No Woman No Cry où il console une femme affectée par la violence des ghettos, puis l'essentiel "Rastaman Vibration" (1976) qui sera le disque de Bob le plus vendu de son vivant, et son premier succès américain. Le 3 décembre 1976 à Kingston, peu avant le grand concert en plein air "Smile Jamaica", Bob Marley échappe à une fusillade déclenchée à son domicile par six hommes armés. Il reçoit une balle dans le bras et une dans la poitrine tandis qu'une autre touche Rita à la tête. Don Taylor, leur manager américain, en sort très gravement blessé de six balles. Parmi les agresseurs, des membres des Wailers reconnaissent Jim Brown, un tueur proche du parti de droite pro-américain, le JLP. Deux jours après l'attentat, courageusement Bob Marley participe comme prévu au concert Smile Jamaica à Kingston. Aston "family Man" Barrett, caché dans les collines, est remplacé ce jour-là par Cat Coore de Third World. Bob montre ses bandages à la foule. Il ne se sent plus en sécurité en Jamaïque et part en exil en janvier 1977. Il fait escale à Nassau, puis se réfugie à Londres. Il y enregistre les albums à succès « Exodus » et « Kaya » ainsi que le single Punky Reggae Party avec Lee "Scratch" Perry, qui scelle un pacte rebelle avec le mouvement punk anglais en plein essor. Les titres Jamming, Waiting in Vain notamment sont des tubes mondiaux. Sa relation avec la Jamaïcaine Cindy Breakspeare, Miss Monde 1976, contribue à le projeter à la une des médias. En mai 1977, une blessure au gros orteil faite en jouant au football se rouvre lors d'un match amical à l'hotel Hilton de Paris. Le médecin lui suggère des analyses. Le diagnostic est réalisé à Londres : Bob Marley souffre d'un mélanome malin (cancer de la peau), sans doute dû à une trop longue exposition au soleil. On lui prescrit une amputation urgente de l'orteil, mais un mélange de superstition de son entourage, de pression en pleine tournée européenne où il rencontre enfin son public, et sans doute une forte consommation de chanvre contribuent à retarder l'opération. En avril 1978, Bob Marley & The Wailers font un retour triomphal en Jamaïque. Lors du One Love Peace Concert, Bob parvient à réunir sur scène les deux ennemis politiques qui se disputent le pouvoir, Edward Seaga (JLP) et le Premier Ministre Michael Manley (PNP). C'est le sommet de sa carrière. Sans arrêt en tournée, Bob Marley & The Wailers enregistrent l'album en public "Babylon by Bus" au Pavillon de Paris de la porte de Pantin en 1978. Bob fait alors construire son studio, Tuff Gong, où il enregistre l'album "Survival". Les succès se multiplient. Ils vont jouer jusqu'en Nouvelle Zélande, où ils sont accueillis chaleureusement par les Maoris. En 1980, après une perte de connaissance, Bob Marley passe un examen aux rayons X où l'on voit cinq tumeurs, trois au cerveau, une aux poumons et une à l'estomac. Il ne dit rien à son entourage et joue un dernier concert enregistré à Pittsburgh. Bob part ensuite pour une clinique de Bavière où il suit un traitement original avec un ancien médecin nazi, le docteur Josef Issels qui prolonge sa vie au prix de dures souffrances. Le cancer se généralise. À la fin de sa vie, Bob Marley se convertit à l'Église orthodoxe éthiopienne, dont la plus haute autorité était feu l'empereur d'Éthiopie Haïlé Sélassié Ier (Jah Live), considéré par les rastas comme étant la réincarnation de Jésus annoncée dans l'Apocalypse ("le roi des rois, seigneur des seigneurs"). Il souhaitait finir ses jours en Jamaïque mais décède à Miami le 11 mai 1981, trop faible pour faire le voyage en avion jusqu'à Kingston. L'héritage : Bob Marley a fait découvrir au monde le reggae, un riche dérivé du rhythm and blues qui a considérablement influencé la musique populaire occidentale, et ce bien plus qu'il est généralement admis (le remix, ou dub, et le rap sont directement issus du reggae). Sa musique a touché tous les publics, transcendant les genres, comme en témoigne un large culte, encore en pleine expansion dans le monde entier à la fin du vingtième siècle. La dimension de Bob est bien plus large que celle du simple chanteur capable de produire des succès populaires comme Is This Love ou Could You Be Loved. Exprimant à l'origine l'affirmation de la dignité et la valorisation d'une identité africaine pour son peuple bafoué par des siècles d'esclavage (Slave Driver, Redemption Song), de colonialisme (Music Lesson, Crazy Baldhead) et d'oppression économique (Revolution), il incarne avec le mouvement rastafari (Positive Vibration, War) l'éveil de l'humanité à une révolution spirituelle contre un oppresseur qu'il décrit d'abord comme étant le fruit d'une imposture chrétienne (Get Up Stand Up), voire païenne (Heathen), capitaliste (Rat Race), corrompu, raciste et hypocrite (Who the Cap Fit) à la fois. Avec une authenticité et une force sans doute inégalées depuis, il a été la première (et dernière ?) véritable superstar venue d'un pays pauvre. Parolier remarquable capable de s'approprier avec naturel des formules du langage populaire, n'hésitant pas à aborder les thèmes les plus universels, Bob Marley reste d'abord un symbole d'émancipation et de liberté. Il est aussi devenu l'un des symboles universels de la contestation (Soul Rebel), voire de la légitime défense (I Shot the Sheriff), supplantant souvent dans l'inconscient collectif des politiciens comme Che Guevara (la proche révolution cubaine a marqué Marley), le Jamaïcain Marcus Garvey, Malcolm X, Léon Trotsky, Nelson Mandela ou Thomas Sankara. Son message est d'abord d'ordre spirituel et culturel, et enrobé d'un prosélytisme à consommer du chanvre (la ganja), un rituel rasta (Kaya, Easy Skanking). Miroir de l'esprit rebelle des peuples opprimés, héros, exemple et modèle à la fois, Bob Marley est considéré par plusieurs générations déjà comme le porte-parole défunt mais privilégié des défavorisés. Il est avant tout le premier musicien à incarner et assumer pleinement et naturellement cette identité de porte-parole contestataire, un statut que d'autres musiciens comme James Brown (dont il a enregistré plusieurs compositions), Bob Dylan ou John Lennon ont approché mais n'ont jamais totalement obtenu ou assumé pour diverses raisons. En dénonçant la falsification ou l'omission des cultures africaines et afro-américaines par les religions occidentales et les historiens colonialistes (Zion Train, Music Lesson), et avec l'essentiel ingrédient spirituel et culturel rasta (Forever Loving Jah, Rastaman Chant), Bob Marley a suivi une voie qui ne se limite pas à la protestation d'ordre social. Il a souhaité confronter l'humanité à une approche de l'histoire et de la bible jusque là essentiellement ignorée, et de plus en plus largement étudiée et reprise depuis. Son approche théologique rastafarienne, relayée par sa célébrité, fait ainsi de Marley l'objet d'un certain nombre de réflexions de nature hagiographique. Beaucoup voient en lui une sorte d'apôtre ou de "prophète" multimédia (Time Will Tell), sans oublier qu'il est le fils d'un Blanc et d'une Noire, signe d'un métissage planétaire unificateur dont l'avenir dépend en bonne partie d'une meilleure connaissance du passé. Comme l'écrivait le New-York Times de façon peut-être aussi ironique que prophétique quinze ans après sa disparition, en 1996, quand l'ancien tiers-monde occupera et colonisera les anciennes super-puissances, Bob Marley sera commémoré comme un saint. Read more on Last.fm. User-contributed text is available under the Creative Commons By-SA License; additional terms may apply.

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