Stabat mater / Giovanni Battista Pergolesi

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Pergolesi, Giovanni Battista

Edité par Sony Bmg Music Entertainment - 2016

Grand chef-d'oeuvre de la musique sacrée, le Stabat Mater de Pergolèse date de 1736, le compositeur meurt quelques mois après son écriture. Le texte en latin, basé sur la méditation de Marie au pied de la Croix du Christ, date à peu près de la même époque, à peine quelques années avant l'oeuvre musicale. L'oeuvre devait remplacer le même Stabat Mater mais de Scarlatti qui date de 1724, auprès des confréries religieuses de Naples. Il en partage d'ailleurs le même effectif : violon 1 & 2, alto, et basse continue. Il bénéficie aujourd'hui de deux voix splendides de notre époque, Sonya Yoncheva (soprano) et Karine Deshayes (alto), qui irradient de leur présence le merveilleux ensemble de musique baroque Les Amarillis avec à sa tête Héloïse Gaillard et Violaine Cochard. Le programme est judicieusement conçu par avec les oeuvres de Mancini et Durante, tous deux contemporains de Pergolèse, et qu'on a pu entendre également au Théâtre des Champs Elysées en juin dernier, lors du concert enregistré pour ce disque.

Contient
  • Stabat mater en fa mineur, Sonate n° 14 en sol mineur, Concerto grosso n° 1 en fa mineur
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Biographie

Jean-Baptiste Pergolèse (Giovanni Battista Pergolesi en italien), né le 4 janvier 1710 à Jesi, dans la province d’Ancône, dans les Marches et mort le 17 mars 1736 à Pouzzoles près de Naples est un compositeur italien du XVIIIe siècle. Pergolèse est probablement, parmi tous les compositeurs connus, celui qui disparut le plus jeune. Il mourut à vingt six ans, soit cinq ans de moins que Schubert et neuf de moins que Mozart. Son nom lui vient de la ville de Pergola, d’où sa famille était originaire. Enfant très doué, il est envoyé dès l’âge de douze ans au célèbre conservatoire des Poveri di Gesù Cristo à Naples où il est l’élève de professeurs réputés et exigeants dont Francesco Durante. Il y reçoit une solide formation musicale centrée sur l’apprentissage de la beauté et des difficultés de l’opéra napolitain et de la polyphonie religieuse. Son chef d'œuvre de fin d'étude au conservatoire, la Conversatione di San Guglielmo d'Acquittana, donnée en 1731, le rend célèbre. Sa jeune renommée lui fait recevoir immédiatement la commande de son premier opéra pour la saison du Theatro San Bartolomeo qui commence alors : Salustia. Il est joué en hiver de la même année et connait un grand succès. Il en va de même l’année suivante pour son Frate ’innamorato (Le Frère amoureux). En 1732, il devient maître de chapelle du prince Ferdinando Colonna Stigliano, écuyer du vice-roi de Naples. Pergolèse écrit aussi des œuvres religieuses. Il compose ainsi, pour la ville de Naples qui vient d’être victime d’un violent séisme en 1732, sa grande Messe solennelle à dix voix, pour double chœur, deux orchestres et deux orgues ; ainsi que des Vêpres solennelles à cinq voix. Ces allers et retours entre la musique profane et la musique sacrée sont alors fréquents pour les compositeurs de l’époque ; les compositeurs italiens font en effet jouer leurs œuvres profanes et religieuses pour un même public et avec le soutien des mêmes mécènes ; ils adaptent ainsi régulièrement leurs œuvres profanes en œuvres religieuse ou l’inverse, ce qui crée par conséquent une proximité entre elles. Le jeune compositeur compose ensuite plusieurs opéras et autant d’intermezzi. En effet, ces intermèdes dans le goût napolitain sont de petites farces fort en vogues jouées pendant les entractes des operas serias pour distraire le public. Il fait jouer ainsi en 1733 La serva padrona Intermezzo per musica (La Servante maîtresse), pendant les entractes de son opéra principal, Il Prigionier superbo. Cet intermède deviendra une œuvre autonome qui connaîtra un succès exceptionnel tout comme Livietta e Tracollo, joué en 1734, qui connait également une carrière indépendante de son opéra principal. En 1735, la santé du jeune musicien commence à décliner, et l’oblige à se retirer au début de l’année suivante au monastère des Capucins de Puzzuoli, près de Naples. Il écrit pour les bons Pères Coi Cappuccini di Pozzuoli, et c’est vraisemblablement dans leur monastère que Pergolèse compose son Salve Regina et son célèbre Stabat Mater qui lui avait été commandé par son mécène, le duc de Maddaloni. Atteint de la tuberculose, Pergolèse meurt en 1736, à l’âge de 26 ans. Postérité [modifier] Malgré sa courte vie, la carrière de Pergolèse a été active — son œuvre comporte entre autre dix operas serias ou intermezzi — mais elle n’a duré que six années et ne suscita, du vivant du compositeur, qu’un intérêt modeste. Mais, comme l’indique l’historien et voyageur Charles Burney : « … dès l’instant où sa mort fut connue, toute l’Italie manifesta le vif désir d’entendre et de posséder ses œuvres ». En effet, le mythe qui est né dans toute l’Europe autour de sa vie et de son œuvre après sa disparition représente un phénomène exceptionnel dans l’histoire de la musique. Mozart connaîtra après sa mort un phénomène similaire. Ainsi, plus de trois cents numéros d’opus lui ont été attribués dont seulement une trentaine a été reconnue par la critique moderne comme étant réellement de lui, ce phénomène témoigne de la réputation du compositeur. Plusieurs années après la disparition de Pergolèse, la représentation à Paris, le 1er août 1752, de La Serva padrona par une troupe d’opéra comique italien déclencha la fameuse « Querelle des Bouffons » opposant les défenseurs de la musique française « ramistes » (coin du Roi) et les « rousseauistes » (coin de la Reine), partisans d’« italianiser » l’opéra français. Pour Jean-Jacques Rousseau justement, la « fraicheur » et la « grâce » de sa musique, était l’éclatante démonstration de la supériorité de l’opéra italien sur la tragédie lyrique française. Le compositeur français André Grétry quant à lui, déclara : « Pergolèse naquit, et la vérité fut connue ! ». Igor Stravinski s’est inspiré de certaines pièces, a posteriori apocryphes, de Pergolèse dans son ballet Pulcinella, écrit en 1919. Depuis 1980, ces sonates ont été attribuées à Domenico Gallo. Read more on Last.fm. User-contributed text is available under the Creative Commons By-SA License; additional terms may apply.

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