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CALORIQUE
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Edité par Encyclopædia Universalis - 2009
Ancien nom de la chaleur considérée comme un fluide pondérable dérivant du feu platonicien. Passant à travers les parois des vases (à cause de l'acuité de ses arêtes et de ses sommets pointus), il provoquait, d'une part, la dilatation des corps (en s'insinuant entre leurs propres particules qu'il éloignait les unes des autres) et, d'autre part, une augmentation de poids. Lavoisier, qui n'a pu ni l'isoler ni le soumettre à l'épreuve de sa balance, le considère comme un élément (ainsi que la lumière) ; il détermine sa quantité à l'aide de la quantité de glace qu'il est capable de fondre (future calorimétrie). Tout changement d'état (solide-liquide-gaz) s'effectue par absorption ou perte de calorique. Lavoisier concevait même qu'un refroidissement suffisant de l'atmosphère pourrait conduire à la liquéfaction du principe oxygine (oxygène) débarrassé de toute trace de calorique.Le chimiste écossais J. Black (1728-1799) remarque pour la première fois que la fusion de la glace, qui se fait par