CIVILISATION DES CHAMPS D'URNES

Article

Alain DUVAL

Edité par Encyclopædia Universalis - 2009

Définie par l'école archéologique allemande, la civilisation dite des « champs d'urnes » se caractérise par l'usage de la crémation et le dépôt des cendres du défunt dans des urnes rassemblées en de grandes nécropoles (d'où leur nom). Ce rite funéraire apparaît en Europe centrale à la fin de l'Âge du bronze moyen (soit au ~ XIIIe s.), se répand ensuite dans une partie de l'Europe occidentale et de l'Europe du Sud-Est au Bronze final I, ou Champs d'urnes I (~ 1250-~ 1100), pour s'imposer pendant une très longue période au Bronze final II et III, ou Champs d'urnes II et III (~ 1100-~ 750). Pour l'école allemande, la transformation des habitudes funéraires correspond à un changement de civilisation, et l'expansion de ces nouvelles habitudes ne peut qu'accompagner de grands mouvements de peuples. Cette théorie n'était pas, avant la Seconde Guerre mondiale, absente de préoccupations politiques. Si aujourd'hui la théorie « expansionniste » est très en recul, le débat entre des chercheurs qui

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Biographie

Julien Gracq, nom de plume de Louis Poirier, né le 27 juillet 1910 à Saint-Florent-le-Vieil (Maine-et-Loire) et mort le 22 décembre 2007 à Angers, est un écrivain français. Si Au château d'Argol, son premier roman, fortement influencé par le romantisme noir et par le surréalisme a attiré l'attention d'André Breton, c'est avec Le Rivage des Syrtes et surtout le refus de son auteur de recevoir le prix Goncourt en 1951 que Julien Gracq s'est fait connaître du public. Reconnaissance paradoxale pour cet écrivain discret qui s'est effacé derrière une œuvre protéiforme et originale, en marge des courants dominants de la littérature de son époque (voire en opposition avec eux), qu'il s'agisse de l'existentialisme ou du nouveau roman. Après avoir abandonné l'écriture de fiction, Julien Gracq publie à partir de 1970 des livres qui mélangent bribes d'autobiographie, réflexions sur la littérature et méditations géographiques. Traduites dans vingt-six langues, étudiées dans des thèses et des colloques, proposées aux concours de l'agrégation, publiées de son vivant dans la bibliothèque de la Pléiade, les œuvres de Julien Gracq ont valu à leur auteur une consécration critique presque sans équivalent à son époque.