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GOOD BYE SOUTH, GOOD BYE (Hou Hsiao-Hsien)
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Source : Universalis Edu - 2017
Enfant, Hou Hsiao-hsien aimait « rester pensivement installé dans les branchages ». « J'y sentais le vent, j'entendais la rumeur de la circulation », ajoute-t-il. Le cinéaste taïwanais déclare ensuite que c'est « pour » ces moments-là, qu'il est devenu cinéaste. Car « seul le cinéma est capable de capturer ces moments indicibles où l'on sent l'espace autour de soi, où l'on éprouve le sentiment d'être au monde » (« Entretien avec Serge Kaganski », in Les Inrockuptibles, avril 1997).Good Bye South, Good Bye (1997) est son dixième film, le huitième distribué en France. Même en ignorant tout de Charmante Demoiselle (1980) et de Vent folâtre (1981), parions que rien dans ses deux premiers films n'invalide le constat que l'œuvre de Hou Hsiao-hsien est travaillée par une double tentation qui consiste à regarder dans deux directions différentes, toutes deux magistralement représentées dans Good Men, Good Women (1995), film grandiose et énigmatique qui met en scène deux temporalités et permet la