TOKUGAWA YOSHINOBU (1837-1913)

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Paul AKAMATSU

Source : Universalis Edu - 2017

Homme d'État japonais et dernier des shōgun. Issu de la branche cadette de Mito des Tokugawa, Tokugawa Yoshinobu fut adopté par celle de Hitotsubashi. Lorsque le shōgun Iesada mourut sans fils, en 1858, il fut proposé comme successeur par les daimyō réformistes, dont ceux de Satsuma et de Tosa. Mais le bakufu lui préféra Iemochi, de la branche de Wakayama. Celui-ci étant très jeune, les daimyō réformistes réussirent cependant à lui imposer Yoshinobu comme tuteur, en 1862. Dès lors, Yoshinobu allait gouverner de fait le Japon, jusqu'en janvier 1868. Il sut négocier habilement avec les représentants étrangers, mais il fut incapable aussi bien de contenir l'ardeur des jeunes officiers du bakufu que la turbulence de officiers réformistes des fiefs, ou d'empêcher les méfaits des xénophobes. Opposé aux campagnes contre Chōshū, il ne put les éviter. Il succéda comme shōgun à Iemochi, mort en 1866, mais crut nécessaire de démissionner un an après pour apaiser les esprits. Il voulait fonder un gouvernement collégial avec les daimyō. Mais ces derniers eux-mêmes, débordés par les officiers réformistes, se soumirent à la proclamation du « retour à l'ancienne monarchie », le 3 janvier 1868. Yoshinobu ne désespérait pas encore de pouvoir diriger le nouveau gouvernement. Mais, quand la guerre civile fut déclenchée par sa propre armée, celle-ci fut défaite par les armées des fiefs dans les faubourgs de Kyōto. Il s'enfuit à Edo, qui capitula quelques mois plus tard. Il fut déchu, mais, pardonné dès 1869, il fut de nouveau anobli par la suite et termina dignement sa vie.

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