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LAOCOON, OU DES FRONTIÈRES DE LA PEINTURE ET DE LA POÉSIE
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Edité par Encyclopædia Universalis - 2009
S'il fallait résumer le Laocoon de Gotthold Ephraim Lessing (1729-1781) aux seules thèses qui en constituent l'armature apparente, on arriverait à un résultat malingre et de surcroît peu original pour le XVIIIe siècle. D'une démonstration hérissée de détails érudits émergent deux axiomes centraux : la peinture, soumise au principe de simultanéité, représente des corps coexistant dans l'espace, tandis que la poésie, soumise au principe de diachronie, représente des actions se succédant dans le temps ; par ailleurs, le peintre recourt à un langage constitué de signes « naturels », c'est-à-dire fondés sur la reproduction mimétique de la nature, tandis que le poète recourt à un langage constitué de signes « arbitraires », c'est-à-dire portés par les conventions de la langue. Que la théorie de Lessing ne soit guère novatrice dans son contenu n'ôte pourtant rien à l'intérêt de l'ouvrage. Car cet intérêt réside moins dans la formulation des principes que dans la méthode qui y conduit.Quelle est
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